« N°26, debout, c'est l'heure. » J'ouvre les yeux, mon corps sursautant face à ce réveil des plus perturbants. Voilà deux semaines que j'avais atterri dans cet hôpital de malheur, à vrai dire, je ne sais même pas où je suis exactement. Je me souviens de l'arrivée des éducateurs dans mon centre, allant me déposer dans cette camionnette alors que j'étais sous tranquillisant. Les médecins disent que je souffre d'une double personnalité, mes fesses oui, pour moi je n'ai rien à foutre ici. Certains cris résonnent dans le couloir, alors que les portes mécaniques se déverrouillent une à une. Comme toujours ils nous laissent sortir, se disant que peut-être, nous serions plus dociles si nous ne nous sentions pas en cage. Apparences, faux semblants, il se trame quelque chose d'étrange dans cet hôpital. Nos journées sont rythmées entre prises de médicaments, quelques activités, visites chez le psychologue... mais ce n'est pas tout. Il y a deux jours, trois adolescents ont disparu de l'établissement après avoir été envoyés en isolement. Cela arrive de plus en plus souvent, d'ailleurs, quand j'essaie d'en parler aux médecins, ceux-ci me disent qu'ils ont été transférés. J'arrive dans la grande salle, cette salle qui accueille pas mal d'entre nous. Jeunes, vieux, adolescents, fous, perturbés, nous sommes des rebuts de la société. Je me place sur une chaise près des fenêtres barrées de gros fers en métal...une prison. Oui, cet endroit ressemble plus à une prison qu'à un hôpital. Mieux encore, je sens qu'ils nous cachent quelque chose, que nous ne sommes pas juste là pour être « soignés ».

« Il y a des malheureux imaginaires, comme des malades imaginaires. » Alphonse Karr

Ostrov Island, petite île de l'équateur dite inhabitée. La réalité est bien plus étrange, bien plus mystérieuse. Il y a de cela sept ans, un projet expérimental fut mis sur pieds. Le but ? Créer un hôpital psychiatrique doté des dernières technologies existantes, visant à expérimenter de nouveaux traitements expérimentaux, cherchant à soigner certaines maladies mentales. Les personnes concernées ? Adolescents comme adultes atteints de troubles mentaux ou encore, victimes de traumatismes durant leur vie parfois bien triste. L'hôpital Ostrov Island semble étrangement banal, peut-être trop d'ailleurs. Le soucis, c'est qu'il est loin de l'être. Pourquoi les personnes accueillies dans ce centre ne semblent manquer à personnes ? Pourquoi celles-ci sont-elle triées sur le volet ? Viols, assassins compulsifs, Schizophrénie, Psychose, bon nombre de maladies sont étudiées dans cet établissement. Mais le souci ne vient pas de là, non, il est bien plus profond, bien plus sombre. Qui sont ces personnes qui disparaissent du jour au lendemain ? Que sont ces petits cachets bleus que l'on donne aux patients, alors que ceux-ci ne sont pas écrit dans leur traitement ? Mais surtout, pourquoi sont-ils tous coupés du monde ? Tellement de questions et si peu de réponses.

Bienvenue à Ostrov Island, l'hôpital à l'histoire mystérieuse.

Une odeur de soufre descend du ciel. Le peuple frissonne. Un battement d’ailes retentit. Le peuple tremble. Le jour laisse place à la nuit. Le peuple crie. Ils arrivent. Certains disent que tout cela n’est que le courroux des dieux qui, face au manque de ferveur de leurs enfants et outrés de voir le monde qu’ils ont créé rongé par la cupidité et l’orgueil, auraient décidé de tous nous punir, envoyant pour cela leurs messagers ailés : les dragons. Deux décennies se sont écoulées depuis le retour de ces monstres, l’équité de l’Empire et de ses neuf royaumes est de plus en plus compromise … Hommes et Elfes ne s’entendent plus, laissant ainsi la possibilité aux minorités raciale de prendre leur revanche sur ces derniers. L’Empire est rongé par la corruption, possède comme seul rempart une armée inexpérimentée et est affaibli par une rébellion toujours plus conséquente et virulente. Vingt ans ont passé sans qu’à cette situation catastrophique vienne s’ajouter la purgation des dragons … Mais combien de temps nous reste-t-il encore ? Prier nos dieux ne nous sera d’aucun secours, la vengeance divine est sans appel, nulle pitié pour les mortels, seulement la rédemption par le feu et le sang.

écoute.
le murmure de la rage. ces frissonnements incertains qui s'épuisent au travers vos âmes en délires.
le chant éternel de votre esprit sauvage, de cette bestialité monstre qui boue en vous. qui vous fout des cicatrices. hurle à la mort, à la vie et à vos bleus impossibles.
boum boum, cri votre cœur déchiré. entre vos pensées périmés et votre chair laminée.

regarde.
ces brûlures consumées sur votre peau blafarde, imprimées au fer rouge. par toute cette tyrannie, cet engrenage infernal qui s'enlise en vous, vous tue petit à petit. de jour en jour. de nuit en nuit.
ces visages défigurés, ces plaies béantes gisent sur le bitume nu du monde.

goûte.
ces larmes salées qui roulent sur vos joues. lassées de toute cette pluie infinie.
l'amertume de votre haine qui vous cloue au sol, vous paralyse d'un poison destructeur, et non destructible.

sent.
l'odeur nauséabonde de vos clopes froides, éteintes, entre deux rues.
le parfum de la fin, celui qui vous prend aux tripes, vous rend agressif et vous oblige à crever sur le bas côté.

touche.
du bout de tes doigts, du bout de tes lèvres. la réalité de cette terre en dérive, qui s'éclipse sous une chaleur naissante, une chaleur prenante.
semblable à cette chandelle rebelle qui étincelle dans votre regard. vous incite à vous relever. à lutter. à hurler. à vous battre, tomber, crever. recommencer.

en un même temps, cette infime seconde, imperceptible instant où votre cœur se dresse d'un bond et s'élance dans les blizzards du soir.


ce.
moment.
où.
vous.
êtes.
en.
vie.

avant de réaliser que votre liberté de vivre vous a été enlevée.

MARS 1981. Les deux garçons se serrèrent la main pour sceller leur accord. « Alors c'est d'accord. Te voilà maintenant membre de l'Alliance. Tu dois garder ça secret jusqu'à nouvel ordre. Réunion prévue ce soir dans le cachot numéro sept. » Dans les murs de Poudlard une nouvelle Alliance venait de voir le jour : celle des Sang Pur contre les Nés Moldus, qui avaient décidé de prendre des mesures plus radicales. Si les adultes le faisaient, pourquoi pas eux ? L'horreur venait maintenant de prendre le visage d'innocents adolescents.

Pour faire simple: quelque chose vous a béni. Certains vous diront que c’est la Nature, d’autres le Destin, voire un quelconque Dieu pour les plus fous. Les capacités données par cette bénédiction on fait de vous une sorte de défenseur de l’humanité.
Vous ne l’aviez jamais remarqué, grâce à nos efforts, mais régulièrement ce que nous appelons la corruption refait surface. Quel est son but précis ? Nous n’en avons plus ou moins aucune idée, en revanche sa manière la plus fréquente de parvenir à ses fins est de pervertir, d’influencer, les hommes et les animaux pour semer un certain chaos. .