Papers please Nom complet : Nils Avstånd Âge : 30 ans Statut : Célibataire Nationalité : Suédoise Groupe & Rang : Fighter Métier : Chef des Black Rowdies Qualitésiciet làpar icipuis là Défautsiciet làpar icipuis là

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  Nait dans les plaines fertiles du grand froid, 30 ans plus tôt, celui qui, dévoré par la haine, deviendra meneur des causes perdues, soldat Sibérien aux valeurs entachées, luttant pour préserver sa survie, et celle des siens. Un barbare, un désillusionné. Nils Avstand. Dans son prénom résonne la dernière preuve de ses origines Scandinaves, qui, aujourd’hui, n’ont plus le moindre sens. Ces seuls souvenirs, qui n’en sont finalement pas, résultent des récits de son père ; Calfeutrés dans leur tente nomade, soumise au rude climat des plateaux nordiques, celui-ci tentait de nourrir l’imagination de son fils, de le faire quitter le temps d’une soirée la cruelle réalité. Dans ses histoires, fortement décousues, et tissée de génération en génération, Nils arpentait les reliefs verdoyants d’une Suède fraîche et parfaitement saine, y respirait son air vivifiant, se voyait caresser du bout des doigts les cornes d’un bouc sauvage, et libre. Un temps, son cœur radioactif semblait battre, pour de bon. Aujourd’hui encore, il se souvient de ces instants de fuite, de sa petite sœur endormie qu’il serrait véhément contre son thorax, bercée par les adages d’un paternel protecteur. Il se souvient aussi de la peur qui le saisissait lorsqu’il ré-ouvrait les yeux, lorsque l’histoire s’achevait, et qu’il prenait conscience que tout ces contes n’avaient plus rien de véritables. Que lui, son père, sa sœur, étaient condamnés à vivre le sort de tous ceux qui foulaient le grand désert blanc. Une vie courte, et terrible.

Erland Avstand était un Homme abîmé, mais vaillant. Veuf peu après la naissance de son deuxième et dernier rejeton, il n’avait jamais réussit à supporter la disparition de sa compagne, fauchée par la maladie. Sa progéniture, Nils, 8 ans, et Erna, 5 ans, étaient à ses yeux les deux dernières raisons de tenir debout, de survivre. Paranoïaque, violent, excessif, il n’y avait pourtant pas d’Homme plus courageux que lui quand il s’agissait de protéger ses enfants. L’audace aveugle dont a assurément hérité Nils, qui le porte aujourd’hui à guider ses troupes à travers les méandres. De son père, le jeune Nordique se souviendra de beaucoup de choses : De sa longue mâchoire carrée, de sa voix rocailleuse et intimidante, de ses talents pour la chasse, de ses colères dévastatrices, de ses larmes qu’il tentait de dissimuler dans ses manches, de ses fréquentes toux grasses et interminables, de son visage inerte et de cette épaisse trace de sang qui dégoulinait de son bec à peine ouvert. Erland n’état pas mort en héros, comme il l’aurait sûrement voulu. Mort en protégeant sa marmaille, et en les sachant à l’abri. Non. L’Homme avait subit les conséquences des excès de ses aïeuls, emporté par une maladie qu’il traînait depuis de nombreuses années. Une maladie indécelable, qui avait pourrie tranquillement en lui. Comme sa femme jadis. Il rejoignait les ombres, et le repos éternel. Derrière lui, naissait alors un Homme.

"Listen to the words long written down, when the man comes around."

Dans ce monde, les jours paraissent des semaines, les semaines des années. L’espérance de vie est courte, mais paraît pourtant si longue. On joue avec la faucheuse chaque jour passant. C’est vrai, ici bas, il existe tant de façon de mourir, qu’on s’y prépare dès les premières lueurs du jour. On survit, suspendu sur une corde raide, on cherche un équilibre, éjecté dans les limbes au moindre coup de vent, et Dieu sait qu’ici, ce n’est pas ce qui manque. Nils a eu tant de fois l’occasion de basculer de l’autre côté, lors de ses périples, que il se demandait souvent par quel miracle il foulait encore l’inexistant. Il ressassait parfois le passé, et le visage d’Erna lui apparaissait bien souvent. Il réalisait alors que la bonne étoile n’existait pas, et si il était encore de ce monde, c’était probablement au spectre de sa sœur, qu'il le devait. Son souvenir le hantait, alimentait sa colère, sa haine. Une âme détruite, un esprit fort et revanchard. Les images d’Erna en pleurs, de son faciès déstructuré par la peur, de sa bouche béante, de ses vêtements déchiquetés par des mains barbares, de ces grosses bottines écrasant et souillant son visage ensanglanté, ses yeux le suppliant de mettre un terme à son calvaire, et sa terrible impuissance … Nils avait seize ans, sa soeur trois de moins. Elle l'avait quitté elle aussi, le laissant cette fois véritablement seul. Il avait absolument tout perdu. Son repère, et la seule femme qu'il n'avait jamais aimé. Une âme errante, dépourvue de vie, d'espoirs. Comment vivre dans l'obscurité en absence totale de lumière ?

"I told ya no I'm not no loser : wont see you in hell"


La réponse, il semblait l'avoir trouvé, au fil du temps. Il n'était plus question de vivre, mais bel et bien de survivre, de s'écouter, de se laisser porter par son côté primaire. Devenir animal. Rageur, il refusait de se laisser piétiner par les rouages machiavéliques de ce monde. Aussi, pour feinter la mort, il du apprendre à coexister avec. En parcourant la Sibérie dans ses pires recoins, le jeune Scandinave s'initia à l'art de la chasse dans les forêts du plateau, arpenta des sommets toujours plus abrupt pour y trouver refuge, sillonna bien des ruines en quête de matériels ; un périple semé d'embardés, un voyage à travers les âges, durant lequel plusieurs rencontres bouleverseront irrémédiablement sa trajectoire. Ces cinq gaillards n'attendaient plus rien de la vie, comme lui. Ravagés, affaiblis puisque très faiblement équipés, ils jonchaient les monts avec peine, comme Nils. Si bien qu'il accepta pour la première fois de partager sa misère, de ne plus marcher seul. Des lascars sans foi, ni loi, pour lesquelles il n'eut le temps d'éprouver la moindre sympathie, au final.

"Solstice d'hiver. Chute du mercure vertigineuse. Emmitouflé sous plusieurs couches de fourrure, je fixe le feu improvisé d'un regard vitreux, presque dénué d'humanité. Depuis quelques jours, rien ne va plus. Cette foutue migraine me carabine l'esprit, me file la nausée ; dans un sens, au moins, je pense un peu moins à cette envie plombante de me mettre quelque chose sous la dent. Parfois, je me sens partir, attrait par l'idée malsaine de rejoindre les êtres aimés. Mais je lutte, envers et contre tout. Autour de moi, il n'y a bien que l'échos des plaines environnantes pour me maintenir éveillé ; mes compagnons de voyage sont à l'agonie, eux-aussi. Des proies faciles, repérables, beaucoup trop. Bientôt, le silence mortuaire est progressivement étouffé par le rugissement de plusieurs moteurs en feu. Les gladiateurs, sur leur machine du diable, se mettent dès lors à pousser des cris infernaux, des gloussements triomphaux. Un temps, je crois halluciner. Suis-je souffrant à ce point ? Faiblard, je me lève avec difficulté, avant de m'y résoudre, finalement. Une flèche me transperce, me déchire le côté de l'abdomen, et me fait plonger dans les abysses. Je me laisse faire, cette fois-ci. Mon destin était entre leurs mains, désormais."

JJ IRL j'ai 25 ans. Je suis là 4 jours par semaine. J'ai connu After Us grâce à un dimanche triste et pluvieux à errer sur le net. et j'utilise Mads Mikkelsen comme avatar.